Elle déambule sans se
soucier de ce qui peut
arriver en chemin,
elle avance de bon train.
Sur son passage elle pille,
spolie, houspille, gaspille,
se moque, rit aux éclats
de ses pertes et fracas.
Inévitablement,
un jour dans un tournant,
elle trébuche sur ses
propres immoralités
et dans le firmament,
s’envole comme une enfant,
un superbe vol plané,
puis, s’écrase dans le fossé.
A la mesure de ses vices,
le fossé est précipice,
le néant remplace l’égout,
l’eau croupie et la boue.
Regarde elle s’enlise,
petit à petit glisse
en un mouvement lent,
lent mais incessant.
Regarde elle croule
et nul leçon ne découle
des fautes qu’elle décolle
de sa vieille peau molle.
Pourtant elle a la force,
mais elle ne s’accroche
aux franches aspérités
de cette paroi escarpée.
Satisfaite et bien trop fière
pour faire marche arrière,
misérable fiente
s’adaptant à la pente.
La raisonner il faut,
tarir la source des maux,
ce n’est pas encore trop tard,
ne restons pas hagards.
Une lutte permanente,
toute âme est figurante
dans le scénario qui passe,
pour ne pas que l’on trépasse.
En apposant des valeurs intrinsèques,
notre vision redeviendra nette,
plus loin que le bout de notre nez,
s’étendra sur d’infinies contrées.
Des actes, des gestes sains
appliqués au quotidien,
éclaireront notre fin,
un monde qui s’éteint.