Ça y est, il pleure, il est là,
au beau milieu de la tourmente.
Du stress, de la peur il est las,
allongé sur la terre fumante.

Son regard scrute un ciel
noircit par des nuages de cendres,
des nuées au reflet de miel
et d’opaques fumées ardentes.

Moult fracas déchirent l’air
mais de bruit son ouïe n’entend.
Ces tympans meurtris par l’éclair,
seul son, un acouphène lancinant.

Son visage rougeoyant est marqué.
Des braises éclairent ses sillons sanglants
car c’est une pluie qui l’a fouettée,
une pluie de fer, une averse de sang.

Un pion dans une funeste tornade,
folie furieuse, apanage de l’Homme.
Fourbe tourbillon, comme une parade
ou le culte du pouvoir est sans borne.

Et c’est au son des canons,
au plus profond de son être,
que sa conscience se perd, s’enfonce,
jusqu’à ce qu’enfin tout cesse.

Julien 06